Londres : il faut « taper du poing sur la table », selon un ancien cadre de la DGSE – RTL

Y a-t-il quelque chose à faire contre un attentat comme celui qui a endeuillé Londres ce weekend ? « Aujourd’hui, pour empêcher un attentat comme celui-ci, c’est très compliqué. S’ils passent au travers des services de renseignements, on n’arrivera pas à les arrêter », explique Pierre Martinet, ancien cadre de la DGSE. « Il faut donc travailler sur les primo-intervenants et sur le temps de réaction. Plus le temps de réaction est faible, et moins il y aura de victimes », ajoute-t-il.

« Les forces de l’ordre britanniques ont mis 8 minutes pour intervenir. Ils se félicitent d’une intervention si rapide, mais en 8 minutes il y a eu presque 8 morts, donc c’est déjà beaucoup trop », estime-t-il. Une faculté de réaction qui est un facteur primordial, selon Pierre Martinet. Celle-ci doit être l’objet d’efforts toujours plus importants de la part des gouvernements confrontés à la menace terroriste.

« La sécurité, c’est la prévention, mais le risque zéro n’existe pas. Il va être difficile aujourd’hui de « bunkeriser » toute l’Europe, toutes nos villes, toutes nos rues », analyse l’ancien de la DGSE. « Pour conserver nos modes de vie, il faut changer certains comportements (…) Il faut une vraie collaboration entre le secteur privé et le secteur institutionnel, de façon à avoir tous les acteurs de la sécurité publique et privée actifs dans ce domaine », juge-t-il. Pierre Martinet conclut en déclarant qu’il faut « taper du poing sur la table » pour faire changer les choses en la matière.

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